Introduction
Dakhla, située sur la péninsule de Río de Oro dans le Sahara occidental, est un carrefour linguistique où se mêlent dialectes locaux, langues officielles et langues de communication internationale. Cet article explore les principales langues parlées à Dakhla et leurs contextes d’usage.
Les langues locales à Dakhla
Hassānīya, la langue du désert
La langue la plus emblématique de Dakhla est sans doute le hassānīya. Il s’agit d’un dialecte arabe saharien, parlé majoritairement par les Sahraouis, les habitants autochtones du désert. Héritée des tribus nomades, cette langue reflète l’identité culturelle forte des habitants du Sahara.
Elle est encore très vivante dans la vie quotidienne, les échanges informels et les traditions orales.
Darija, le lien avec le reste du Maroc
En parallèle, on entend fréquemment le darija, l’arabe marocain. Cette langue, parlée dans tout le royaume, s’est naturellement répandue à Dakhla au fil des années, notamment avec l’arrivée de populations venues d’autres régions du Maroc.
Elle est omniprésente dans les commerces, les médias locaux et les discussions quotidiennes.
Les langues officielles et éducatives
L’arabe standard moderne est la langue officielle utilisée dans les écoles, les administrations et les médias nationaux. Elle est enseignée dès le plus jeune âge, bien que son usage dans la vie courante soit souvent limité aux contextes formels.
Le berbère, reconnu comme langue officielle au Maroc, est moins présent à Dakhla que dans d’autres régions du pays. Cependant, certains habitants venus du sud marocain peuvent y parler des variantes comme notamment le tachelhit.
Les langues étrangères
Le français
Le français joue un rôle central dans la vie administrative, éducative et professionnelle. Il est couramment utilisé dans les documents officiels, les écoles privées, les panneaux de signalisation et les échanges commerciaux.
Pour les visiteurs francophones, il est généralement facile de se faire comprendre dans la majorité des établissements.
L’espagnol
En raison de l’ancienne présence coloniale espagnole, on trouve encore quelques traces de la langue espagnole, surtout parmi les générations plus âgées. Elle reste également présente dans certains noms de lieux et dans la mémoire collective de la région.
L’anglais
L’anglais, bien qu’encore minoritaire, est de plus en plus utilisé, notamment dans le domaine du tourisme. Dakhla étant devenue une destination prisée pour le kitesurf et d’autres sports nautiques, de nombreux professionnels du secteur parlent anglais pour accueillir les visiteurs venus du monde entier.
Une ville multilingue au quotidien
À Dakhla, le multilinguisme est une réalité quotidienne. Il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre un habitant passer du hassānīya au darija. Cette richesse linguistique reflète l’histoire et le dynamisme de la ville, où tradition et modernité cohabitent harmonieusement.
Quelques conseils pour les visiteurs
Pour bien communiquer à Dakhla, quelques notions de base peuvent être utiles :
- En hassānīya, dire bonjour : « As-salām ʿalaykum »
- En darija, demander un prix : « Bsh-hāl hadā ? »
Conclusion
Dakhla est une ville où l’on parle plusieurs langues. Entre le hassānīya sahraoui, le darija marocain, l’arabe classique, le français, l’espagnol et même l’anglais, chaque langue y trouve sa place et contribue à faire de Dakhla une ville multilingue.